Yuri on ice RPG
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Yuri on ice RPG

un forum de RPG basé sur l'animé Yuri on ice !
 
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 [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor

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Yuri Katsuki
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Japon
Yuri Katsuki


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Date d'inscription : 30/11/2016

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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor   [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor - Page 3 EmptyMer 18 Jan - 16:26

Goodbye... ?


On lui avait toujours dit que d'exprimer à voix haute ses tourments l'aiderait à s'en libérer. Que de dire aux autres ce qu'il ressentait l'aiderait à se sentir mieux. Et maintenant que Viktor était en face de lui, c'était ce qu'il faisait. Il lui avouait tout. Le flot de ses paroles ne tarissait pas, et pourtant il ne se sentait pas mieux pour autant. Au contraire, plus il en parlait et plus il avait l'impression de sombrer. Parce que pour en parler, il fallait qu'il s'ouvre. Lui qui avait toujours vécu enfermé dans son propre corps. Il avait toujours pensé que d'enfermer tout ce qu'il ressentait au fond de lui même était la meilleure solution. Si l'on arrive à tout cacher, c'est comme si on ne ressentait rien. Et si on ne ressent rien... Et bien on ne peut pas souffrir. Il aurait vraiment aimé être capable d'appliquer cette logique en ce moment même. Mais les vannes de ses sentiments s'étaient ouvertes, et rien ne semblait pouvoir endiguer le flot.

Dans son étrange malheur, Viktor le laissait parler sans l'interrompre. Bénédiction ? Malédiction ? Il n'aurait su le dire. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il pouvait enfin dire à voix haute ce qui le rongeait de l'intérieur depuis ces quelques horribles semaines. Depuis Barcelone. Depuis Yutopia. Depuis Noël. On dit que l'absence rend le cœur plus affectueux... Ce n'était pas vraiment le cas pour Yuri. Son cœur n'avait cessé de se briser et il ne pourrait pas en supporter d'avantage. C'était pour cela qu'il avait besoin de s'éloigner du patinage, de s'éloigner de Viktor. Le russe l'avait rendu si heureux lorsqu'il avait été son entraineur, et pourtant il était sa plus grande cause de souffrance. Certaines relations n'étaient tout simplement pas faites pour exister. Il était mieux pour eux de ne plus jamais se revoir. Ainsi Yuri aurait peut-être une chance à une vie normale. C'était peut-être égoïste, c'était peut-être lâche, mais c'était la seule chose qui permettrait à Yuri de tenir le coup.

Rendre l'anneau à Viktor était un symbole. Il renonçait. Il abandonnait tout ça derrière lui. Il n'avait jamais trouvé le courage de jeter ce dernier vestige de leur histoire, Viktor l'aurait peut-être. Yuri n'était pas quelqu'un de courageux. Il fuyait, il abandonnait, il se morfondait. C'était dans sa nature, il en avait conscience. Mais il ne savait faire autrement. Il ne savait vivre autrement. Et lorsqu'en de rares occasions il tentait de s'affirmer les choses se passaient si mal, qu'il s'enfonçait encore plus dans les ténèbres. Alors mieux valait tout abandonner et retourner à la noirceur du vide.

Yuri tendait l'anneau devant lui, mais Viktor ne bougeait pas. Yuri ne savait pas ce qu'il ferait si Viktor refusait d'accéder à sa requête. Le japonnais n'aurait jamais la force de jeter cet anneau, il le savait. Si Viktor ne le faisait pas, il serait condamné à errer dans cet état pour l'éternité. Comme une âme en peine, incapable de traverser le voile le menant à l'autre côté.


« Je ne comprends pas…. »

Qu'y avait-il à comprendre ? Yuri avait pourtant été clair. Il ne pouvait pas continuer ainsi, il fallait que tout cela cesse. Pour leur bien à tous deux.

Lorsque Viktor se saisit enfin de l'anneau deux émotions contradictoires firent irruption dans le cœur du japonais. Soulagement, il pourrait peut-être enfin se débarrasser des fantômes qui le hantaient et passer à autre chose. Déception, tout était terminé, plus rien ne le reliait à Viktor à présent.


« Qu’ai-je fait de si horrible pour te causer autant de souffrance, Yuri ? »

Quoi ? Non, Viktor devait prendre l'anneau et s'en aller. Il ne devait pas rester là. S'il voulait d'autres raisons, il n'avait qu'à fouiller dans ses propres souvenirs. S'il était incapable de trouver sa propre explication, Yuri ne lui en fournirait pas d'autres.

« Ce matin-là, je pensais que l’on reprendrait ensemble le chemin des compétitions. J’étais déçu que tu n’aies pas gagné mais tant que nous étions ensemble, rien ne pouvait nous bouleverser. Et puis tu as eut ces mots horribles. Tu m’as demandé d’aller chercher mes affaires au Japon…. »

Évidemment ! Yuri n'allait pas garder les affaires de Viktor indéfiniment. Si Viktor ne voulait pas rester avec lui, il était logique qu'il récupère ses affaires !

« Pourquoi tu m’as évincé ? Tu me dis que tu voulais montrer à tous ce que je représentais pour toi ? Que je sois fier de toi ? Mais c’est du flan ça… de la poudre aux yeux tout au plus. J’ai toujours été fier de toi ! Premier, quatrième ou dernier ! Je m’en fiche ! Parce qu’au delà du classement il y a tellement plus ! C’est toi qui m’a demandé de partir…. C’est toi qui m’a rejeté depuis le début… »

Ça ne s'était pas passé comme ça du tout ! C'était Viktor qui avait décidé de partir ! Yuri ne lui aurait jamais demandé de partir. Ils avaient vécu tellement de choses ensemble, jamais Yuri ne lui aurait demandé de partir, au contraire ça avait été la chose qui lui avait fait le plus peur depuis le premier jour. La peur de décevoir Viktor, la peur de le voir lui tourner le dos. Il en avait tellement eu peur les premiers jours, qu'il en avait fait des cauchemars.

« Non.. Dans la chambre... C'est toi ... C'est toi qui a ... »

Il ne trouvait pas ses mots. Lui qui avait été si verbal quelques minutes plus tôt, ne savait même plus construire une simple phrase. C'était Viktor qui l'avait évincé, pas lui. Mais pourquoi le russe prétendait-il le contraire ? Pourquoi lui rejetait-il la faute ? Yuri fouillait ses souvenirs, cherchant ce qui s'était passé exactement. Les mots qu'ils avaient alors échangé. Qui avait commencé ? Qui avait tourné le dos à l'autre. La mémoire le fuyait, brouillant les évènements de cet horrible matinée. Il avait vu l'anneau sur la table, il en était certain ! Mais que s'étaient-il dit ? Il ne savait plus ! Mais Viktor semblait si triste. Pourquoi n'était-il que l'ombre de lui même si c'était lui qui avait décidé de partir ?

« Tu ne comprends rien… Tu n’as rien compris du tout…. Où est ce que tu as vu que j’avais repris le patinage ? C’était un gala ! J’ai patiné ton programme en espérant que tu me vois ! En espérant que tu ressentes ce que j’éprouvais pour toi ! Et le cas échéant, je voulais que tu saches que cette prestation était mon adieu à la glace ! Parce que jamais, tu entends Yuri, jamais je ne pourrai plus chausser des patins si tu n’es plus à mes côtés ! »

Un gala ? Oui il l'avait bien vu. Il avait vu la grâce, la perfection qu'il n'atteindrait jamais. Il avait perçu la tristesse aussi. Mais il s'était noyé dans ses propres peurs et n'avait pas chercher plus loin. Il n'avait pas compris ce que Viktor voulait dire. Il avait pris cela pour un adieu lui étant adressé, pas un adieu au patinage !

« Je.. Ce n'est pas ce que je voulais ! Je n'ai pas vu la fin... Je pensais que tu reprenais ta carrière... »

Sa voix était frêle, entrecoupée de sanglots. Il n'avait vraiment rien compris... Était-ce vraiment lui l'idiot dans cette histoire ? Était-ce lui qui les avait fait souffrir pour rien ? Non ce n'était pas possible. Il n'avait pas pu tout imaginer... Il n'était pas stupide à ce point...

« Tu me parles de sentiment…. Si ce n’est pas juste de l’affection que tu ressens pour moi, c’est quoi ? Dis-le-moi Yuri. C’est de l’amour ? »

« Je.. Euh.. »

Il ne pouvait pas le dire. Pas comme ça, de but en blanc. Il lui avait bien avoué avoir plus que de l'affection, mais dire clairement qu'il était amoureux de Viktor... Les mots ne franchissaient pas ses lèvres. S'il le disait, est-ce que ça changerait quelque chose ? Est-ce que Viktor pourrait repartir si Yuri lui disait qu'il l'aimait ? Il en doutait fortement. La conversation s'était détournée du but original de Yuri. Il avait voulu que Viktor parte. Qu'il le laisse en paix. Yuri se serait morfondu quelques temps encore, et aurait repris une vie normale ensuite. Il n'en aurait pas eu le choix.

Mais c'était l'inverse qui se produisait. Viktor se rapprochait. Il essuyait ses larmes. Et Yuri aurait tant pouvoir fuit ce regard, mais une fois que leurs yeux s'étaient croisé cela lui était devenu impossible. Yuri n'avait jamais été un très bon juge de caractère. Il se faisait facilement berné, et c'était aussi l'une des raison qui le poussait à ne pas se rapprocher des autres. Mais ce qu'il lisait dans les yeux de Viktor... Ça ne pouvait pas être un mensonge. Il n'y avait aucun moyen de feindre de telles émotions. Yuri ne pouvait rien dire, rien faire. Il était complètement perdu. Qu'avait-il fait ? Que devait-il faire ?


« Si toute cette dispute me fait si mal c’est parce que je t’aime… Parce que je suis amoureux de toi… Ta façon de patiner me fascine. Mais c’est toi que j’aime, toi… Tout entier et pas uniquement quand tu as une paire de patins aux pieds… J’aime tes sourires, ta fragilité, ton exubérance parfois, ta sensibilité…. Ta douceur… Ta timidité… Ton rire… Ta combativité… Ton entêtement… Et toutes ces choses que je ne connais pas encore mais que je suis déjà sure d’aimer…. »

Il n'avait jamais voulu faire souffrir Viktor ainsi. Il ne voulait plus jamais le revoir dans un tel état. Mais accepter de tels sentiments était une responsabilité importante. Une responsabilité que Yuri n'était pas sur de pouvoir assumer. Tôt ou tard, ils se feraient souffrir de nouveau. Pas par méchanceté, mais par négligence, par accident. Yuri n'était pas quelqu'un de stable, c'était évident. Il finirait forcément par craquer, et il ne voulait pas entraîner Viktor dans sa chute.

«  Si tu ne m’aimes pas, je m’effacerai à jamais de ta vie. Mais si tu as, ne serait-ce qu’un atome de sentiment à mon égard…. Ne peux tu pas nous laisser notre chance ? »

C'était peut-être la solution. Peut-être devait-il mentir. Dire que son affection n'était rien, que c'était juste l'adoration d'un enfant qui avait pris trop d'ampleur en grandissant. S'il mentait Viktor quitterait sa vie. Définitivement. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Ainsi ils ne s'empoisonneraient plus. Oui c'était ce qu'il devait faire. Mais pourquoi n'y arrivait-il pas ? On lui offrait l'échappatoire qu'il avait tant désiré et il n'arrivait pas à saisir l'occasion.

Peut-être parce que Viktor venait de lui ouvrir son cœur comme jamais il ne l'avait fait encore et que Yuri ne pouvait se résoudre à lui mentir ainsi. Ils avaient toujours étaient sincère entre eux.
Ses bras vinrent entourer la taille de Viktor, lui rendant son étreinte. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas senti la chaleur du russe contre lui. La nostalgie l'envahit soudain, et il ne put se résoudre au mensonge.


« Je t'aime. De tout mon cœur. De toute mon âme. Je ne crois pas... Non je suis sur que je n'aimerai jamais personne comme je t'aime. Mais je t'aime tellement que ça fait mal Viktor. Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai jamais ressenti ça avant ! Quand tu m'as embrassé... C'était la première fois pour moi. Et j'étais heureux, mais tellement triste. Parce que même si je t'aime, je ne saurais pas te rendre heureux. Pas comme tu le mérites !  »

Il repoussa un peu Viktor pour le regarder dans les yeux. Les larmes avaient finalement cessées et ses yeux rouges devaient être horrible à voir, mais il fallait que Viktor comprenne. Qu'il comprenne que même si c'était douloureux, Yuri n'était pas fait pour lui. Il trouverait surement quelqu'un de mieux, quelqu'un de meilleur, qui aurait confiance en lui, qui ne ferait pas souffrir Viktor.

« Je me fiche bien de savoir sur qui repose la faute maintenant, mais le résultat est là. Je t'ai fait souffrir. Et je le referai surement. Tu peux faire ce que tu veux, tu as encore du temps devant toi. Mais j'ai jeté mes patins pour de bon Viktor. Qu'est-ce que tu ferais avec un pauvre petit informaticien sans intérêt ? Ta place est sur la glace Viktor, pas la mienne.  »

La main de Yuri se posa sur la joue du russe. Une dernière caresse avant la séparation, c'était tout ce qu'il lui restait. Tout ce qu'il était en droit de réclamer. Et pourtant, il mourrait d'envie d'embrasser les lèvres de Viktor. Était-ce trop demander ? Il ne le savait pas, mais il ne put se retenir. Il attira le russe à lui pour déposer un dernier baiser sur ses lèvres. Si c'était le dernier souvenir qu'il aurait avec Viktor, il voulait le garder en mémoire pour toujours.

« Je suis désolé. Tu mérites tellement mieux que moi... »



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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor   [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor - Page 3 EmptyJeu 26 Jan - 15:00


Fragile comme de la glace…
○ feat. Yuri Katsuki ○


On ne pourrait pas reprocher à Viktor de n’avoir pas fait son maximum pour sauver ce qui restait encore à sauver de la relation qu’il avait établi avec Yuri. Une relation bâtie sur la confiance. Une relation qu’il avait songé inébranlable. Une relation qu’il avait espéré pouvoir transformer en amour… Tout chez le russe tendait en ce sens. Ses gestes tendres et démonstratifs. Ses élans d’affection. Même cet anneau que Yuri lui offert n’était-il pas une preuve de quelque chose de plus fort qu’une simple marque de respect entre un patineur et son entraineur ?

Il n’aurait fallut que quelques mots ou une mauvaise interprétation que certains gestes pour réduire à néant cette belle relation qu’ils avaient mis huit mois à construire ? Si c’était vraiment le cas, ça signifiait que c’était un fétu de paille tout ca…. Une stupide relation qui s’était embrassée et qui avait enflammée leur cœur sans aucune raison particulière derrière…. Une idylle en quelque sort…. Quelque chose sans lendemain et sans espoir d’avenir. Viktor refusait d’y croire. Il rejetait tout net cette possibilité. Il ne se serait pas senti aussi mal de n’avoir plus Yuri à ses côtés si ça avait été le cas. Il n’aurait pas pleuré autant. Il n’aurait pas supplié tous les dieux de la galaxie de permettre à Yuri de lui revenir…. Il l’aimait. II l’aimait sincèrement….

C’est une simplicité presque déroutante que Viktor se laissa aller à ouvrir son cœur au patineur japonais. Sans filet. Sans retenue. Il lui avait dit tout ce qu’il avait sur le cœur. Tout ce qu’il avait dans le cœur. Il lui avait énoncé tout ce qu’il aimait chez lui, tout ce qui l’avait séduit, tout ce qui le hantait quand il n’était pas là et tout ce qu’il avait encore envie de découvrir chez lui…. Que ce soit son instabilité, sa gêne permanente, son manque de confiance, sa peur de blesser les autres, sa timidité…. Tout ces défauts auxquels Yuri songeait, Viktor, lui, les transformait en qualités. Dans cette déclaration criante de vérité, il avait espéré pouvoir réussir à toucher le cœur de Yuri et le raisonner…. Mais ce n’était pas si facile, visiblement. Le japonais semblait avoir dressé devant lui des remparts infranchissables que même Viktor d’arrivait pas à abattre. Peu importe le poids de ses mots criant de sincérité. Peu importe la détresse que l’on pouvait lire dans son regard turquoise plus brillant que jamais.

« Je t'aime. De tout mon cœur. De toute mon âme. Je ne crois pas... Non je suis sur que je n'aimerai jamais personne comme je t'aime. Mais je t'aime tellement que ça fait mal Viktor. Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai jamais ressenti ça avant ! Quand tu m'as embrassé... C'était la première fois pour moi. Et j'étais heureux, mais tellement triste. Parce que même si je t'aime, je ne saurais pas te rendre heureux. Pas comme tu le mérites ! »


Quel égoïste…. C’était la première chose à laquelle Viktor pensait. De quel droit Yuri se permettait-il de juger si oui ou non il était celui que Viktor méritait. N’était-il pas plus judicieux de laisser le principal concerné pouvoir décider par lui-même ? Si Viktor était tombé amoureux de lui, cela ne pouvait signifier qu’une seule et unique chose : c’était lui, l’homme de sa vie, et personne d’autre. Et puis, qu’est-ce que la notion de mérite venait faire là-dedans? L’amour se méritait comme on mérite une victoire au JO si on a bien patiné ? Mais l’amour ne connait pas de limite ! Elle ne connait pas de barrière, pas de morale et elle se fiche pas mal du mérite, de la raison ou même de la légalité ! L’amour est immorale. L’amour est déraisonnable. L’amour n’obéit à aucune règle…. Yuri semblait chercher des excuses pour se défausser, comme s’il avait peur de ce que l’avenir pouvait leur réserver.

« Je suis le seul à avoir le droit de dire si oui ou non je te mérite… Et puis c’est stupide…. Tu te mets des obstacles tout seul Yuri… Tu me rends déjà heureux ! Tu n’as besoin de rien faire ! Tu as juste à rester toi-même et me laisser être à tes cotés. Je ne demande rien de plus. Je ne te demande pas d’aller me décrocher la lune… »

Viktor approcha encore d’un pas, son corps n’étant plus qu’à quelques centimètres de celui de Yuri. Il se pencha légèrement afin de poser son front contre celui de japonais. Leur nez se touchaient presque et les cheveux argentés du russe venaient caresser en douceur la joue humide de Yuri

« C’est lorsque tu me rejette que tu me fais le plus souffrir…. Je ne te promets pas que notre vie sera un long fleuve tranquille. Elle sera certainement parsemée d’embuches, de disputes, de petites crises…. Mais pas plus que celles des autres couples et pas moins non plus…. Tu me feras souffrir tout autant que je te ferai souffrir aussi… Mais à chaque fois on se retrouvera et à chaque fois nous nous aimerons que davantage…. »

Son cœur était sur le point de se fendre en deux. Il avait envie de serrer Yuri dans ses bras. Il avait envie de le supplier à genoux de leur laisser une chance d’être heureux ensemble. Il avait envie de le secouer aussi. De l’attraper par le col de sa petite tenue d’informaticien parfait pour l’agiter comme un prunier afin de lui remettre les idées en place. S’il l’aimait aussi fort qu’il le prétendait, comment pouvait-il espérer poursuivre sa vie sans Viktor auprès de lui ? Une vie de tristesse parsemée de pleurs et de vide, c’était ça que Yuri voulait pour lui ? Foutaises !

« Je me fiche bien de savoir sur qui repose la faute maintenant, mais le résultat est là. Je t'ai fait souffrir. Et je le referai surement. Tu peux faire ce que tu veux, tu as encore du temps devant toi. Mais j'ai jeté mes patins pour de bon Viktor. Qu'est-ce que tu ferais avec un pauvre petit informaticien sans intérêt ? Ta place est sur la glace Viktor, pas la mienne. »


Les yeux de Viktor s’écarquillèrent un instant. Il avait quoi ???? Il avait jeté ses patins ? Il avait réellement songé arrêter définitivement le patinage ? Tout ça à cause de lui ? A cause de leur dispute ?

Viktor s’était figé et le reste des couleurs de son visage s’était évaporé. Qu’avait-il fait ? Il avait brisé Yuri…. Il l’avait fait tellement souffrir…. Il le savait mais il n’en mesurait l’ampleur et les conséquences que maintenant… La main de Yuri se posa sur sa joue. Elle était étrangement chaude, cette main sur son visage. Elle lui donnait presque l’impression de le bruler. A la fois agréable sensation et à la fois dérangeante…. C’était au tour de Viktor de sentir les larmes remonter jusqu’au bord de ses yeux et menacer de déborder pour rouler sur ses joues. Mais il se retenait. Sa gorge était bien trop serrée pour oser répondre quoique ce soit à Yuri. Sa voix se serait brisée et il se serait effondré dans ses bras. Viktor n’avait pas peur de pleurer devant Yuri. Il n’avait pas honte de se montrer vulnérable et abattu… il craignait seulement que ses larmes ne fassent que conforter Yuri dans son raisonnement erroné visant à stopper définitivement leur relation ici et maintenant.

Les yeux fermés, Viktor ne vit pas Yuri s’approcher de son visage. Il sentit quelque chose d’incroyablement doux se poser sur ses lèvres et il réalisa après coup qu’il s’agissait d’un baiser que Yuri lui offrait. Un baiser…… L’échange était d’une tendresse infinie. Viktor y répondit en glissant sa main sous le visage du jeune homme. Rien qu’un baiser et son cœur était sur le point d’éclater…. Il ne voulait pas que cet instant s’arrête, jamais, parce qu’il comprenait que ce n’était là qu’un geste d’adieu que Yuri lui offrait…. Après ce baiser il ne resterait plus que les souvenirs et l’abysse de souffrance qui les accompagnait généralement.

« Je suis désolé. Tu mérites tellement mieux que moi... »

« Je refuse ! »

C’était sorti du tac au tac ! D’un seul coup, spontanément…. Comme si Viktor avait gardé ses mots en lui trop longtemps et qu’ils explosaient maintenant telle une cocotte-minute mise sous pression

« Je t’interdis de décider à ma place ! Je me fiche de savoir si je te mérite ou pas ! Et puis ça veut dire quoi ça « mériter » ? Rien !! Quand on aime quelqu’un, on se fiche pas mal du mérite ! On n’a qu’une seule et unique envie : rester avec celui qu’on aime ! Et celui que j’aime, c’est toi ! Yuri Katsuki ! »


Voilà… les larmes dévalaient maintenant sur les joues du russe et d’un revers de manche peu élégant il essaya de s’en débarrasser. Mais une nouvelle vague déferla presque immédiatement sur son visage attristé

« Ca m’est égale que tu sois patineur, informaticien, chômeur ou SDF ! Tu penses vraiment que c’est ce qu’il y a de plus important pour moi ? Tu ne parles que de mérites…. Tu me mets sur un pieds d’estale… tout ça parce que je suis Viktor Nikiforov, ton idole d’autrefois ? S’il n’y a que ça, je vais balancer toutes mes médailles ! Elles iront rejoindre tes patins tiens ! Si je le fais, si je quitte la glace et son univers à jamais, est ce que tu me laisseras le droit de t’aimer ? Et ce que tu nous laisseras l’occasion de nous aimer ? »

Viktor se jeta au cou de Yuri. Il l’enlaça tendrement et ses mains s’accrochèrent à lui avec désespoir, comme s’il était une sorte de bouée de secours dans un océan déchainé de sentiments. Il ne voulait pas le lâcher… jamais…. Il ne voulait plus le quitter… jamais…

« Ne me laisse pas….. J’ai besoin de toi…. Tu m’as manqué Yuri… Tu m’as tellement manqué… Je veux pouvoir continuer à t’aimer, à te serrer dans mes bras, à te regarder sourire et t’épanouir… je veux qu’on fasse des projets… qu’on ait plein de rêves qu’on ne réalisera peut être jamais…. Je veux qu’on parle des derniers films qu’on aura vu ensemble au ciné… je veux te regarder dormir le matin… et te serrer dans mes bras chaque soir…. Je veux que tu colles tes pieds froids sur moi… ou que tu me cries dessus si je vole tous les draps… je veux qu’on prépare ensemble des katsudon… et qu’on les mange sur le canapé avec un plateau télé….Qu’on aille promener Makkachin quand il fait froid dehors… pour voir le bout de ton nez rougir… ça te rend encore plus adorable…. Je veux qu’on se dispute dans un supermarché sur ce qu’on est pas d’accord d’acheter… »

Les mains de Viktor serrèrent un peu plus le corps de Yuri et la tête du russe s’était nichée dans le cou du beau japonais. Son nez collé contre son écharpe, il pouvait respirer son odeur entêtante qu’il essayait d’imprimer dans sa mémoire avant que Yuri ne parte….

« Je veux pouvoir t’aimer…. »



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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor   [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor - Page 3 EmptyMer 1 Fév - 23:18

I can't say Goodbye...

Yuri n'était pas quelqu'un d'ouvert. Il ne savait pas aller vers les gens. Il ne savait pas faire le premier pas. Cela ne voulait pas dire qu'il était incapable d'apprécier la compagnie des autres, juste qu'il ne savait pas comment s'y prendre. Il n'avait que peu d'amis. Réellement, ils se comptaient sur le doigt d'une main. Mais avec Viktor... Avec Viktor s'était différent. Il lui avait ouvert son cœur. Pleinement, entièrement, sans aucune barrière. Oh bien sur cela n'avait pas été facile pour lui. Entre leurs différences culturelles et personnelles, Yuri avait bien souvent été troublé de la façon de faire de son coach. Ils ne géraient pas les situations de la même manière. Ils étaient radicalement différent. Et pourtant, ils s'étaient si bien complété, que pour la première fois de sa vie Yuri avait ressenti quelque chose qui n'était pas de la simple affection. Lorsqu'il avait déclaré devant les caméras nationales et du monde entier qu'il gagnerait grâce à la force de son amour, cela n'avait encore été qu'un concept abstrait, pas réellement défini. Certes, il aimait ses parents. Il aimait sa famille et ses amis. Mais cela lui avait toujours paru comme un vague sentiment.

Avec Viktor, il avait découvert qu'il était capable d'aimer. Sincèrement. De tout son cœur. Malheureusement il n'avait compris ce qu'il éprouvait que trop tard. S'il avait pu poser des mots sur ce qu'il ressentait, aurait-il agit différemment dans cette chambre d'hôtel ? Peut-être. Mais il avait aussi découvert, que si ce sentiment qu'était l'amour pouvait être pur bonheur lorsqu'il était aux côtés de celui qui le faisait tant vibrer, il pouvait être douleur lorsqu'ils s'étaient séparé. Et pourtant, alors qu'il avait eu si mal d'être seul, alors que Viktor lui déclarait son amour, alors qu'il entendait ces mots qu'il n'avait jamais cru pouvoir lui être adressé un jour, pourquoi refusait-il de les accepter ? Il continuait de fuir. Il avait si peur. Peur de souffrir de nouveau. Mais surtout peur de faire souffrir encore une fois Viktor. Que pourrait-il apporter à cet homme qui lui avait tant donné ? Il n'avait rien à lui offrir en retour, alors pourquoi le russe devrait-il se contenter de lui, alors qu'il pourrait avoir n'importe qui d'autre. Il y avait surement quelqu'un qui serait capable de combler Viktor comme lui n'en serait jamais capable.

Mais alors qu'il offrait une porte de sortie à Viktor, celui-ci refusait de la saisir. Il refusait de comprendre ce que Yuri voulait lui dire. Le russe avait toujours été borné, et il n'en démordait pas. Il avait choisi Yuri, pas un autre. À l'écouter cela semblait si simple. Être ensemble, comme n'importe quel couple. Yuri le voudrait tellement lui aussi, mais il n'osait pas. Viktor avait raison, il se créait ses propres barrières. Mais jusqu'à présent, c'était ce qui lui avait permis de tenir bon. C'était ce qui lui avait permis de ne pas sombrer. Même s'il n'avait fait que flotter au gré des marées tel un radeau abandonné, il n'avait pas coulé, et c'était ce qui comptait non ?

Un dernier baiser. Un baiser d'adieu. C'était très certainement la dernière fois qu'ils se verraient, alors Yuri céda à ses envies. Un doux baiser pour un adieu si amer. Il ne pouvait pas laisser Viktor le poursuivre ainsi indéfiniment. Il lui faudrait surement déménager en ville, quitte à ne pas donner son adresse à ses parents pour être certains qu'elle ne soit pas communiqué. Il imaginait déjà les différentes issues possibles, mais la voix de Viktor résonna dans ses oreilles. Viktor qui refusait encore et toujours de la laisser partir. Les mots qui sortaient de sa bouche étaient dur. Mais semblaient presque censés. Rester avec la personne que l'on aime... Yuri s'était dit exactement la même chose après Barcelone. Mais cela n'avait rien changé. Ils s'étaient séparés... Mais la différence entre eux, c'était que Viktor n'avait pas peur de s'exprimer contrairement au japonais qui ne savait que rarement quoi dire ou faire.

Il détestait être responsable des larmes qui coulaient sur les joues du russe. Mais d'une certaine façon, elles étaient la preuve que Viktor tenait réellement à lui. C'était difficile à croire pour quelqu'un comme Yuri. Comment cet homme avait-il pu tomber amoureux de lui, il ne le comprenait toujours pas. Malgré les mots du russe, Yuri n'entendait que ses défauts. Et pourtant Viktor ne voyait que des qualités. L'amour rendait-il vraiment aveugle à ce point la ?

Yuri idéalisait-il Viktor au point de ne plus voir l'homme derrière la légende ? Non. Il vénérait le patineur, mais il avait rapidement compris que l'homme était bien différent de la légende. Sur la glace Viktor était un dieu. Un être empli de grâce, de prestance. Il semblait iréel. En dehors de la glace c'était une toute autre histoire. Viktor était égoïste, enfantin, cruel sans même s'en rendre compte parfois. Mais il était aussi aimant, attentionné, bienveillant. Yuri avait très vite réalisé en vivant avec lui qu'il admirerait toujours les qualités du patineur, mais il avait souvent eu envie de lui mettre une bonne baffe derrière la tête aussi. Il n'avait pas été aveugle au point de ne pas reconnaitre les défauts de Viktor. Et pourtant, il était tombé amoureux de lui tel qu'il était. Qualités et défauts. Bon comme mauvais.

Il ne savait quoi répondre. Il n'avait jamais été doué avec les mots, et dans une telle situation ses cordes vocales semblaient ne plus vouloir fonctionner. Instinctivement Yuri passa ses bras autour du russe lorsque celui-ci se jeta sur lui, lui rendant son étreinte. Lui qui n'avait jamais été quelqu'un de tactile, depuis qu'il avait rencontré cet homme, il ne pouvait s'empêcher de le toucher. Viktor avait bien souvent été l'initiateur de leurs contacts, mais à la grande surprise de tous, -et de lui même- lorsqu'il s'agissait de Viktor, il avait parfois été celui qui cherchait une forme de contact. Que cela soit un câlin de réconfort, d'encouragement ou même un simple sourire. Yuri avait lui aussi joué ce jeu. Sans s'en rendre compte il avait séduit autant qu'il avait été séduit. Et il ne pouvait pas blâmer Viktor pour cela.

Viktor qui avait besoin de lui... C'était la première fois qu'il entendait ses mots, et de surprise ses yeux s'écarquillèrent. il n'aurait jamais cru possible que quelqu'un ait besoin de lui. Sa mère lui avait bien souvent dit qu'elle l'aimait lorsqu'il était enfant. Mais cela n'avait rien de comparable. Viktor avait besoin de lui dans sa vie, et c'était toute la différence. On pouvait aimer quelqu'un sans en avoir besoin à ses côtés, mais ce n'était pas le cas ici. Pour la première fois Yuri comprit à quel point il était important pour Viktor. Et à quel point il l'avait fait souffrir. Il ne pouvait qu'écouter Viktor lui ouvrir son cœur et son âme. Il ne pouvait qu'écouter et le serrer un peu plus fort. Pouvait-il réellement laisser passer cette chance ? Il avait eu beau repousser Viktor, celui-ci refusait. Yuri n'avait plus d'autres arguments à fournir et ceux de Viktor étaient bien meilleurs que les siens. Pouvait-il se laisser guider par sa peur éternellement ? Viktor avait été la première personne pour qui il avait ressenti quelque chose et il ne doutait pas qu'il serait la dernière. Il ne pouvait s'imaginer tomber amoureux de quelqu'un d'autre. L'idée ne l'avait jamais intéressé avant de rencontrer Viktor. Il était le seul qui avait su faire vibrer son cœur. Il était le seul à l'avoir réellement compris. Yuri avait-il le droit de renoncer à tout ça et de faire souffrir encore Viktor ? La réponse était évidente, il ne le pouvait pas.


« Je... Je ne sais pas comment faire Viktor. Je n'ai jamais eu de relation. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi. Je veux te dire oui. Je veux te dire que je veux faire toutes ces choses avec toi. Tout ça et bien plus encore. Mais je ne trouve pas les mots. Je ne suis pas doué pour ça.   »

Il caressa délicatement les cheveux du russe, cherchant ses mots. Cherchant une façon de faire comprendre à cet homme qui était devenu son monde ce qu'il éprouvait pour lui.

« Je sais bien que tu n'es pas parfait Viktor, l'illusion s'est brisée il y a bien longtemps. Je n'aurais pas pu tomber amoureux d'un simple mythe. C'est de toi que suis tombé sous le charme. Avec tes sourires, tes câlins, ta manière de me regarder comme si j'étais quelqu'un d'important. Ta façon de me comprendre sans même que j'ai à dire quoique se soit. Avec toi, j'ai l'impression de ne plus être moi même. De ne plus être le simple garçon sorti d'une pauvre petite ville presque abandonnée. Tu me fais me sentir important, et... Et je n'ai pas l'impression de t'offrir quoique se soit en retour.   »

Doucement, il tira sur les cheveux argentés, forçant Viktor à relever la tête, le forçant à le regarder. Il plongea son regard dans le sien.

« Je ne veux pas que tu quittes le monde du patinage. Que se soit en tant que patineur ou coach, ta place est sur la glace. Elle fait partie de toi, tu n'as pas le droit d'y renoncer, je ne te laisserai pas faire. Si je dois te trainer moi même à la patinoire, je le ferai. »

Il voulait que Viktor le prenne au sérieux. Il ne supporterait pas d'être la cause d'un tel abandon. Il avait toujours connu Viktor et la glace, dissocier l'un de l'autre était impossible. Il était persuadé que même à 90 ans le russe réclamerait à patiner de toutes ses forces.

« Mais Viktor... Il faut que tu comprennes... Je-... Je t'aime. Je veux être avec toi. Même si j'ai peur, même si je ne sais pas ce qui se passera. Mais après tout ce qui s'est passé... Est-ce qu'on va juste simplement laisser tout ça derrière nous ? Comment va-t-on faire ? Je veux dire je suis au Japon maintenant. Et toi en Russie. Et j'ai un travail, enfin pour le moment, alors je ne pourrais pas te suivre dans tes déplacements...   »

Maintenant qu'il acceptait la situation, maintenant qu'il avait réussi à se convaincre qu'il pouvait rester à Viktor, il avait encore plus peur. Il avait peur que ces derniers mois n'aient brisé quelque chose entre eux. Que les choses ne soient plus jamais pareil entre eux.


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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor   [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor - Page 3 EmptyLun 6 Fév - 20:53


Fragile comme de la glace…
○ feat. Yuri Katsuki ○


Aimer n’avait jamais été quelque chose de facile. Pourtant, tout le monde, depuis sa naissance, était capable d’aimer. C’était un sentiment inné. Quelque chose avec lequel chaque individu est arrivé sur terre. L’histoire personnelle, les croyances, l’environnement, la psychologie... pouvaient altérer la faculté d’aimer de chaque individu. C’était ainsi qu’en grandissant, certaines personnes perdaient cette capacité à pouvoir aimer, préférant au contraire se tourner vers les ténèbres de la haine et de la solitude.

Aimer…. C’est si facile et si compliqué. Ca pouvait rendre extrêmement heureux comme incroyablement malheureux. Il suffisait de voit l’ascenseur émotionnel qu’était devenu la vie de Viktor depuis qu’il avait rencontré Yuri. Il s’était senti plus vivant et heureux que jamais lorsqu’il avait pu apprendre à la découvrir et à aimer chacun des pans de sa personnalité. Son cœur bondissait dans sa poitrine à chaque contact rapproché avec le japonais. Ses joues avaient rougies quand il l’avait embrassé. Une boule au creux de son estomac s’était formée quand Yuri lui avait manqué aprés son retour précipité au Japon lors de la coupe de Russie.

Et puis, comme si le câble qui le retenait à cette joie de vivre venait de soudainement se rompre, Viktor s’était sentit projeté dans les néants de la tristesse après la finale à Barcelone. Depuis cette matinée, il avait chaque jour durant pu gouter à l’amertume de la peine de cœur. Le bonheur l’avait déserté tout comme l’envie de vivre qui s’en était allé en même temps que Yuri avait repris l’avion pour son pays. Son cœur semblait s’arrêter de battre à chaque souvenir qui lui rappelait le patineur japonais. Ses joues rougissaient toujours, irrité d’être trop fréquemment ressuyées pour tarir les larmes qui n’en finissaient plus de couler sur son visage. Et la boule formée au creux de son estomac était tellement énorme qu’elle en devenait douloureuse, tout comme le manque de Yuri à ses côtés. Il se l’était imaginé un nombre incalculable de fois, comme une présence fantomatique juste là, que Viktor aurait pu effleurer du bout de ses doigts. Il avait tendu sa main dans la direction de cette chimère avant que ses doigts ne se referment dans le vide, lui faisant réaliser que Yuri n’avait jamais plus été à ses coté depuis cette fameuse matinée….

Aimer…. C’était compliqué. Maintenant qu’il se trouvait face à Yuri et qu’il venait pleinement de lui exprimer ses sentiments, sans pudeur, avec une sincérité déstabilisante, Viktor prenait conscience qu’aimer n’était pas si facile qu’il le songeait. Il ne lui suffisait pas de supplier, de pleurer, de s’accrocher à Yuri pour que le beau japonais accepte cette déferlante de sentiments dont il était l’objet. Viktor avait fait le point sur sa vie. Il avait réussi à comprendre que sans Yuri à ses côtés, la vie n’aurait plus jamais la même saveur. L’été n’aurait plus la même chaleur. Ses nuits, même caniculaires, resteraient toujours aussi glaciales…. Yuri tenait entre ses mains la clé qui permettrait à Viktor de vivre heureux. Et, avec un espoir désespéré, Viktor se plaisait à croire que lui aussi, il possédait cette fameuse clé pour faire palpiter le cœur et la vie de Yuri…. Mais de ça, il n’avait aucune garantie. Toute cette belle déclaration criante d’un amour pure et inébranlable n’avait peut-être pas réussie à atteindre le cœur ou la raison du japonais qui paraissait plus troublé que jamais.

Viktor restait accroché à lui. Ses phalanges blanchissaient légèrement d’être si fortement serrées sur la veste de Yuri, essayant comme il le pouvait, peut-être un peu pathétiquement, de le retenir. Sa tête posée dans le creux de son cou, Viktor s’enivrait de son parfum pour l’imprimer profondément dans sa mémoire. Il ne voulait jamais l’oublier, ce parfum-là. Tout comme il ne voulait pas oublier la sensation des caresses de Yuri sur sa nuque et dans ses cheveux. Le corps du patineur russe tressauta un peu alors que ses sanglots se tarissaient avec difficulté. Ca serait ici, au Japons, à Fukuoka, que serait marqué le début de sa nouvelle vie. Une vie heureuse aux cotés de Yuri. Ou une vie de solitude sans lui…. La décision n’appartenait plus qu’au japonais.

« Je... Je ne sais pas comment faire Viktor. Je n'ai jamais eu de relation. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi. Je veux te dire oui. Je veux te dire que je veux faire toutes ces choses avec toi. Tout ça et bien plus encore. Mais je ne trouve pas les mots. Je ne suis pas doué pour ça.   »

Viktor ouvrit les yeux mais ne changea rien de sa posture. Il avait l’impression d’émerger doucement d’un rêve des plus désagréables. Vous connaissez ce sentiment au réveil, encore plongé entre le sommeil et la demi conscience ? Quand des brides d’un rêve vous hante encore mais qu’il devient de plus en plus abstrait à mesure que les secondes s’égrènent pour finalement s’évaporer entièrement. Viktor se sentait proche de cet état. Yuri lui avouait à demi-mot avoir envie de cette vie à partager tous les deux. Il avait envie de toutes ces choses…. Il l’aimait donc ? Vraiment ? Et pourtant Viktor n’osait pas se réjouir. Sans doute pas crainte d’un «  mais…. » venant enrailler cette réalité presque tout belle pour être vraie.

Ce «  mais » il l’attendait. Il écoutait Yuri lui expliquer avec ses mots à lui, des mots simples et pourtant si touchants, à quel point il tenait à lui. Il écouta Yuri lui exprimer la force de ses sentiments. A chaque chacun de ses mots, Viktor sentait son cœur se mettre à battre un peu plus fort de nouveau. Yuri l’aimait…. C’était indéniable. Il avait peur de ce que l’avenir leur réservait. Son manque de confiance en soi, toujours. Il avait peur de ne pas être à la hauteur. Mais à la hauteur de quoi ? Viktor n’attendait rien de particulier de lui si ce n’est qu’il soit lui-même… Qu’il ne change absolument rien à sa personnalité. Yuri ne lui devait rien. Et il n’avait rien que Viktor doive mériter. C’était comme ça… Ils s’aimaient…. Ca se résumait à ces quelques mots d’une simplicité presque enfantine.

Les doigts de Yuri se mêlèrent un peu plus à ses cheveux sur lesquels il tira en douceur, forçant Viktor à relever sa tête vers lui. Le visage du patineur russe était rougi par les lames. Ses yeux d’un turquoise envoutant étaient devenus encore plus brillants… mais aussi plus fuyants…. Est ce que le «  Mais … » qu’il redoutait tant allait finir par arriver à cet instant ?


« Je ne veux pas que tu quittes le monde du patinage. Que ce soit en tant que patineur ou coach, ta place est sur la glace. Elle fait partie de toi, tu n'as pas le droit d'y renoncer, je ne te laisserai pas faire. Si je dois te trainer moi-même à la patinoire, je le ferai. »

Dans le regard noisette de Yuri, Viktor put y lire de la détermination. Ce n’était pas qu’une menace faite pour l’intimider. Yuri était sérieux, il le prendrait par la main et le tirerait juste la glace avec toute la force dont il était capable si cela permettait à Viktor de renouer avec sa passion. Et Yuri n’avait pas tors…. La glace…. Elle avait fait partie de la vie du Russe depuis sa plus tendre enfance. Il y avait quelque chose entre la glace et lui… Quelque chose qui ne s’explique pas…. Il aimait la glace… Il n’avait jamais eu peur d’elle… Pas même lorsqu’il était tombé à travers d’elle en patinant sur un lac gelé un jour avec son père. Il n’avait pas hésité à remettre ses patins et à retourner sur le lac dès la semaine suivante. Etrangement, il avait la certitude que la glace ne lui ferait jamais mal… C’était un refuge, un exutoire, un endroit où il laissait ses sentiments, positifs comme négatifs, éclater et s’exprimer sans retenu. La glace faisait partie de sa vie mais s’il devait y renoncer pour Yuri, il le ferait avec plaisir si cela lui permettait de continuer à garder le japonais près de lui.

« Mais Viktor... Il faut que tu comprennes... »


Ha…. Nous y voilà…. Il était là ce « mais » à la fois attendu et redouté. L’attention de Viktor était toute captée par la suite de ce que Yuri pouvait ajouter

« Je-... Je t'aime. Je veux être avec toi. Même si j'ai peur, même si je ne sais pas ce qui se passera. Mais après tout ce qui s'est passé... Est-ce qu'on va juste simplement laisser tout ça derrière nous ? Comment va-t-on faire ? Je veux dire je suis au Japon maintenant. Et toi en Russie. Et j'ai un travail, enfin pour le moment, alors je ne pourrais pas te suivre dans tes déplacements...   »

Des doutes et des questionnements…. Toujours. Yuri n’était pas le genre de garçon à simplement se laisser aller et à faire confiance à l’improvisation. Il aimait que sa vie soit balisée pour être certains de ne pas faire de mauvais choix ou tout simplement pour être rassuré, un peu plus en confiance. Mais des certitudes, Viktor n’en avait pas plus que lui. La seule et unique certitude que Viktor possédait était la force de l’amour qu’il éprouvait et qu’il savait assez solide pour durer et durer pendant des années.

« Il serait peut-être plus simple de laisser cette douloureuse période derrière nous… pour recommencer à construire une nouvelle route ensemble. Mais ca sera loin d’être facile… On ne peut pas effacer d’un claquement de doigts ou d’un battement de cils deux mois d’une vie, aussi difficiles soient ils…. »

La main de Viktor se glissa dans celle de Yuri. Il baissa le regard pour voir leurs doigts s’entrelacer

« Je ne reprendrai le chemin de la glace….. Que si tu acceptes d’y revenir avec moi »


Il releva les yeux pour rencontrer ceux de Yuri. Sa main libre s’appliqua à venir effleurer son visage dans une caresse d’une douceur presque irréelle.

« Tu es peut être un excellent informaticien… Consciencieux…. Travailleur… je n’en doute pas une seule seconde. Mais ce n’est pas toi ça…. C’est qu’un rôle dans lequel tu cherches à t’enfermer pour renier des sentiments avec lesquels tu souffrais. »


Ne quittant pas son regard et serrant un peu plus sa main dans la sienne, Viktor continua sur sa lancée

« Tu es patineur, Yuri Katsuki. L’un des meilleurs patineurs de ta génération. Ta vie est sur la glace, tout autant que l’est la mienne…. Au Japon…en Russie ou à l’autre bout du monde. Je m’en fiche… Tant que nous sommes ensemble… Et tant qu’il y a de la glace pour que tu puisses t’y épanouir…. »

Son regard retomba sur leurs deux mains entrelacées

« Tu ne peux pas continuer à renier ce que tu es… Tout comme je ne peux plus me mentir en me pensant capable de quitter le patinage. C’est la glace qui nous a permis de nous rencontrer. Et c’est sur la glace que l’on doit continuer à s’aimer… Toi et moi…. Ensemble…. Comme autrefois et pour toujours cette fois »


Viktor mit sa main dans sa poche pour en extirper l’anneau toujours suspendu à la chaine que Yuri lui avait confiée. Il fit glisser la chaine avec délicatesse puis il prit l’anneau entre les doigts de sa main droite. Avec douceur, il passa l’anneau à l’annulaire de Yuri. A sa main gauche…. La main réservée aux alliances….  

« Accepte que je redevienne ton entraineur…. Accepte de revenir avec moi sur la glace…. On ira où tu voudras… On peut rester ici, à Hasetsu comme avant… Tu peux venir vivre avec moi à St Pétersbourg si tu veux…. Ou peut aller ailleurs…. En France ou… tiens… à Chicago dans ce centre spécialisé qui a ouvert le mois dernier…. On peut faire ce que tu voudras, où tu voudras…. A partir du moment où tu acceptes de redevenir ce que tu es vraiment….. »


Il pencha légèrement la tête sur le côté. Un petit sourire étirait ses lèvres fines. Il approcha son visage de celui de Yuri

« Tu es…… un patineur …. »
il approcha encore un peu son visage du sien, sa main se glissa derrière la nuque de Yuri « amoureux…. de son entraineur …. »

Les lèvres de Viktor se posèrent sur celle de Yuri, avec une timidité teintée d’une envie difficile à refreiner.


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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor   [ Terminé ] Fragile comme la glace // Viktor - Page 3 EmptyMer 22 Fév - 1:23

Forever and Ever

Maintenant qu'il avait accepté la vérité, sa vérité, celle de Viktor, la situation aurait du être plus simple. Mais ce n'était pas le cas. Rien n'était jamais aussi facile. Ils n'étaient pas dans un compte de fée. Il ne suffisait pas de déclarer son amour à l'autre pour que tout soit magiquement parfait. Il ne suffisait pas d'un baiser pour que tout le monde puisse vivre heureux jusqu'à la fin des temps. Accepter qu'ils avaient la possibilité de former un couple n'annulait pas leurs problèmes. Ils avaient d'autres choses à régler encore. Ils ne pouvaient pas oublier leur passé douloureux d'un simple claquement de doigts. Ils ne pouvaient effacer cette période de leur vie d'un coup de baguette magique, cela serait bien trop facile. Mais Viktor semblait convaincu qu'ils pouvaient laisser cette horrible période derrière eux pour tracer un nouveau chemin ensemble.

Quand Viktor parlait, tout semblait si simple. Même les doutes qui assaillaient Yuri semblaient de moindre importance face aux paroles du russe. C'était Viktor qui avait toujours redonné le moral à Yuri. C'était lui qui l'avait toujours poussé à donner le meilleur de lui même, même lorsque le japonais se laissait submerger par ses émotions noires, par ses peurs, ses doutes, Viktor avait toujours été là pour le faire avancer. Et comme à son habitude, il continuait de le faire. Il leur suffisait de continuer d'avancer, et cette fois-ci ils seraient présent l'un pour l'autre. Les obstacles ne semblaient plus aussi insurmontables pour Yuri lorsque Viktor était à ses côtés.

Yuri sentit la main de Viktor dans la sienne. Il laissa le russe entrelacer leurs doigts, comme une promesse de ne plus se quitter. Une promesse d'un avenir ensemble. Il ne pouvait mentir. Ces gestes d'affections lui avaient tellement manqué. Personne ne l'avait jamais touché ainsi avant Viktor, et en son absence, Yuri avait senti ce vide, ce froid qui l'accompagnait à chaque instant, comme le souvenir de ce qui aurait pu être, ce qui aurait du être, mais qui n'était pas, ne serait jamais. C'est ce qu'il avait cru, mais c'était sans compter sur l'obstination de Viktor. Viktor qui l'avait choisi, qui refusait de laisser les peurs de Yuri les séparer.

Et qui refusait que Yuri abandonne le patinage... Yuri pouvait difficilement trouver des arguments alors qu'il venait juste de dire à Viktor qu'il ne le laisserait pas abandonner lui même. Mais c'était différent. Le russe était né pour être sur la glace, ce n'était pas le cas de Yuri. Il avait déjà failli abandonner une fois, pourquoi cette fois-ci ne pourrait-elle pas être la bonne. Il avait déjà jeté ses patins, il pouvait jeter cette vie aussi. Mais Viktor. Toujours et encore Viktor. Il était le seul à savoir lui parler. À savoir trouver les mots. Il était le seul dont les compliments avaient touchés réellement son cœur. Et même alors qu'ils avaient été séparé pendant près de deux mois, il était celui qui le comprenait encore parfaitement. Il savait trouver les mots pour expliquer ce que Yuri ne disait pas. Ce qu'il avait tenté vainement de cacher aux autres et à lui même. Serait-il heureux en travaillant comme informaticien toute sa vie ? Non, certainement pas. Mais cela lui avait paru la meilleure solution, la seule solution. Mais retourner à cette simple vie de travailleur signifiait sacrifer son temps avec Viktor. Car même si par miracle il arrivait à convaincre le russe de reprendre sa carrière ou d'en entrainer un autre, cela voudrait dire qu'ils ne pourraient plus passer de temps ensemble. Les horaires des sportifs de haute compétition n'étaient pas compatible avec ceux d'un pauvre petit employé. Et Yuri ne pourrait pas non plus le suivre dans ses déplacements. Mais était-il capable de revenir à la glace. D'affronter le regard des médias, des autres patineurs, de Viktor... Il n'en était pas certain.

Il ne se considérait pas comme l'un des meilleurs de sa génération, bien au contraire. Et puis il y avait bien des jeunes talents pour reprendre la place qu'il laissait vacante. Mais Viktor n'avait pas tors. La glace les avait réunie, il ne pouvait pas laisser la glace les séparer. Ce serait comme une trahison à tout ce qu'ils avaient vécu jusqu'à maintenant. Mais il était incapable de dire quoique se soit. Il ne trouvait pas les mots. Qu'aurait-il pu dire d'ailleurs ? Il voulait cette vie là avec Viktor. Lui aussi voulait d'une éternité à ses côtés, mais il avait aussi la terrible capacité de tout faire capoter. Il le savait. Et cette boule qui lui rongeait l'estomac l'empêchait de parler.

Ses yeux s'écarquillèrent lorsque Viktor lui passa l'anneau qu'il venait de lui confier. Même s'ils avaient déjà accompli ce geste à Barcelone, Viktor venait de lui passer l'anneau à la mauvaise main.


« Viktor... Cette main... C'est... » Ou peut-être n'était-ce pas une erreur finalement.

Quelques larmes s'échappaient de ses yeux et il ne faisait rien pour les retenir. Ce n'étaient pas des larmes de tristesse mais de joie. Écouter Viktor lui promettre un avenir ensemble réveillait toutes les envies qu'il avait toujours eu envers les russes. Des envies qu'il n'avait compris que récemment. Des envies qu'il n'avait jamais éprouvées envers quiconque et dont il était certain qu'il n'éprouverait jamais pour personne d'autre. Viktor était son âme sœur, il n'en avait aucun doute. Et il ne pourrait passer sa vie sans lui, plus maintenant, plus après tout ça.

Leurs lèvres se joignirent pour un doux baiser et de sa main libre Yuri attrapa le manteau du russe. Il ne voulait plus jamais le quitter. Il ne le supporterait pas. Lorsqu'ils se séparèrent, les larmes coulaient encore sur les joues du japonais en contraste avec le sourire qui était sur ses lèvres.


« D'accord ! Ce que tu veux. La France, la Russie, le Pôle Nord peu importe. Je veux être avec toi pour toujours. Je veux t'aimer tous les jours. Que tu soit mon entraineur ou un concurrent, peu importe tant que l'on reste ensemble. » Un petit rire échappa au japonais.

« Mais tu vas avoir énormément de travail Monsieur l'entraineur. Je n'ai pas mis les pieds dans une patinoire depuis bien trop longtemps. Je ne serai jamais prêt pour la coupe des Quatre Continents. » Il détourna le regard, soudainement gêné.

« En fait je n'ai même plus de patins...  »

Maintenant que le plus dur était passé, il avait terriblement honte d'avoir jeté ses patins. Il n'y avait pas de souvenirs spécialement précieux avec ces patins, mais il les avait porté pendant plusieurs années. Et puis jeter ses patins pour un patineur, c'était comme de briser sa crosse pour un hockeyeur. C'était un geste très mal considéré, une offense au sport en lui même. Yuri avait été un parfait idiot à ce moment la, même cela lui avait semblé totalement logique au vu de sa situation.

La sonnerie de son téléphone l'arracha à ses pensées. Libérant le manteau de Viktor il sorti l'objet de sa poche pour voir que c'était Mari qui l'appelait. Il refusa l'appel avec une grimace. Il n'avait pas envie de parler à sa sœur tout de suite. C'était probablement elle qui avait donné l'adresse de son travail à Viktor de toute façon. Yuri remarqua l'heure sur son écran et lâcha un petit juron en japonais.

« Il faut qu'on y aille Viktor ! On va rater le dernier train sinon !  »

Et sa main toujours enlacée avec celle du russe il se mit à courir en direction de la station.

       



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