Hey ! I'm the king ! [Terminée]

Leroy Jean Jacques

Physique

Du haut de son mètre soixante-dix-huit, Jean-Jacques fait partie des patineurs les plus grands de sa catégorie. Bien bâti grâce à ses séances de musculation, le canadien possède des tatouages à certaines parties de son corps notamment en bas du dos et à son biceps gauche. Son poids qui est de quatre-vingt-quatre kilos accompagne bien sa taille et fait de lui une sorte de colosse.
En outre, JJ tient de sa mère ses yeux bleu foncés et de son père son teint légèrement bronzé. Ses sourcils épais sont de la même couleur que ses cheveux courts c’est-à-dire noirs corbeau. Sa souplesse reste un de ses principaux atouts. En effet, depuis tout petit,  le jeune homme est capable de faire le grand écart ou d’autres choses nécessitant une bonne souplesse. De plus, sa voix grave est bien portante ce qui est pratique pour les concerts.

Caractère

Jean-Jacques est une personne très digne de confiance. Lorsqu'il fait des promesses, il les tient et n'hésite pas à en faire plus ! De plus le jeune homme reste un être très sociable et ce, depuis sa plus tendre enfance. Il n'aime pas laisser quelqu'un à l'écart, c'est impensable pour lui !
Ne manquant jamais d'énergie, c'est aussi une véritable pile électrique. Malgré tout, son côté généreux est celui qui ressort le plus. Il est aussi doué à l'école étant donné qu'il est en deuxième année de Licence de Mathématiques, désirant devenir professeur de cette discipline. D'ailleurs grâce à ça, le brun possède une incroyable facilité pour trouver des stratégies que cela soit sur la glace ou encore dans la vie de tous les jours. Il est également créatif et déborde d'imagination tenant cela de sa mère.

Seulement voilà, le canadien reste arrogant et surtout se croit supérieur aux autres. Il a tendance à prendre les autres patineurs comme étant plus faibles que lui, ce qui est une grosse erreur de sa part. Il est aussi facilement vexable et fait ressortir parfois des côtés gamins, mais ça c'est si on le connait bien. Étant plus jeune, Jean-Jacques était un garçon timide et a passé une enfance difficile mentalement parlant. Il fut malheureusement victime des moqueries de ses camarades pour une raison bien spéciale. Il a donc encore un petit côté sensible mais le jeune homme tente de le cacher le plus possible derrière son sourire quasi automatique. Son côté protecteur peut ressortir aussi à tout moment, ayant un petit frère ainsi qu'une petite soeur.

En ce qui concerne ses goûts alimentaires, le brun a une petite préférence pour les crêpes avec le sirop d'érable de son pays mais aussi les raclettes ! A part le patinage, Jean-Jacques pratique une autre activité qui est le chant.

Histoire

C’était un 15 juillet. Il était 13h40 à Montréal, heure locale. Une jeune femme se tenait aux barreaux d’un lit d’hôpital, épuisée et à bout mentalement.  Pourtant il fallait encore quelques efforts et il allait enfin pointer le bout de son nez dans ce monde.

-Allez !

La sage-femme et le médecin la soutenaient et leurs efforts finirent par payer.  Au bout d’une heure trente de torture une petite tête brune fit sa soudaine apparition. Jean-Jacques Leroy était né. Criant dans les bras de sa mère, il ne savait pas que l’avenir qui l’attendait lui serait prometteur.

- Rends-moi ça !

- Mais c’est mon goûter … Pas le tien …

- Dépêches toi ou je le dis à la maîtresse !

Un petit garçon âgé de dix ans hésita avant de sortir une barre chocolatée de son manteau. Comme à toutes les récrés, trois élèves de sa classe venaient le voir et le raquettaient sans pitié. Les menaces, les insultes … il avait tout mais il se taisait. Timide de nature et sensible, le brun sentit les larmes monter mais se retint. Cela faisait combien de temps qu’il se retenait de cette manière ? Bien trop longtemps. Il était bien l’aîné de la fratrie, sa sœur étant née pour sa part deux ans après lui et son petit frère ayant vu le monde trois ans après cette dernière. C’était lui le plus grand, lui qui devait les protéger. Mais cela était au-dessus de ses forces.

La barre de chocolat, qui n’avait même pas eu le temps d’être mangée par son propriétaire, se retrouva dans la main de son agresseur.

-J’avais faim …, murmura le garçonnet.

La jeune brute ignora ses paroles et s’écria :

-Merci ! Après tu pourras aller faire mumuse sur la glace, c’est le plus important non ? Hey les gars Jean-Jacques c’est une fille ! T’aurais dû t’appeler Jeanne haha ! Le patinage n’importe quoi !

Ils s’éloignèrent, le laissant seul avec ses poches vides. Jean-Jacques avait hâte de retourner patiner ce soir, c’était limite s’il ne voulait plus aller à l’école. Mais il était loin de pouvoir imaginer ce qu’il s’était passé quelques heures plus tard.

Comme toutes les après-midi de la semaine, le brun devait rentrer chez lui accompagné de sa petite sœur qui allait dans une autre école proche de la sienne. C’était à lui d’aller la chercher. Seulement cette fois, il n’eut même pas le temps de passer le virage qui l’y menait se faisant agrippé par des mains de la même taille que les siennes. L’environnement était glauque. C’était une petite ruelle, sombre et éloignée de la rue principale.

- A manger, exigea la même voix que celle dans la cour deux heures plus tôt.

-J’ai plus rien ! Vous m’avez tout pris à la récré !, lui répondit le jeune garçon.

Il tentait de se dégager mais rien n’y faisait.

-Je dois aller chercher ma petite sœur laissez-moi !

-Oh que non tu restes !, s’exclama un de ses agresseurs en le prenant par le cartable.

-Au s- !

Il fut coupé par une grande main et suffoqua soudainement. Il venait de recevoir un coup de poing dans son estomac. Des larmes roulèrent le long de ses joues et il tomba net, à genoux. Seule l’image de sa sœur était dans sa tête, il ne devait pas l’abandonner !  Après tout, c’était lui le grand frère et ses parents le lui avait bien fait comprendre qu’il devait prendre soin de ses cadets.

-Il en a assez eu non ?, questionna un premier.

-J’sais pas …, répondit un deuxième.

-Tu décides quoi  Will ?, demanda le troisième.

Le dit Will esquissa un petit sourire avant de prendre Jean-Jacques par le col, ordonnant à un de ses acolytes de lâcher sa bouche.

-T’as intérêt à ne rien dire ! Que ce soit à la maîtresse ou bien à tes parents. Sinon t’as le double ok ?

Il ricana et rassembla ses potes avant de le laisser dans un sale état, au sol. Quel être pitoyable faisait-il sous cette pluie, le nez coulant et les larmes envahissant ses joues. Le petit JJ avait envie de hurler mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il n’en pouvait plus …

-Jean-Jacques !

Sa sœur ?! Mais comment cela se faisait-il ?

-Helene … ? C’est bien toi … ?

-Oui ! Comme tu ne venais pas je suis montée pour aller à ton école et j’ai vu tes amis qui m’ont dit qu’ils t’avaient vu entrer dans cette ruelle !

Il ne répondit rien, trop abasourdi.  Sa cadette l’aida à se relever en mettant un bras sur ses épaules.

-Qui t’a fait souffrir comme ça ? Il faut le dire à papa et maman !

-Non …

-Et pourquoi ?! Tu as dans quel état tu es ?! Quelqu’un t’a fait du mal ! C’est inacceptable qu’on fasse du mal à mon grand frère, je ne veux pas !

Qu’est qu’il aimait sa sœur bon sang … c’était toujours la première à le consoler lorsque ça n’allait pas.

Le chemin jusqu’à la maison fut rude pour l’aîné mais lorsqu’il y parvint sa mère se précipita vers lui. Rapidement on lui demanda de prendre son bain et de changer de vêtements, ce qu’il fit.

-Maman … Je suis méchant ?

Sa mère le regarda avec des yeux ronds et le serra contre elle.

-Mais non mon chéri … Mais …  Jean-Jacques on t’a fait du mal ?!

Les yeux larmoyants du petit-être montraient à quel point il ne pouvait plus tenir. Alors il avoua tout à sa mère, y compris le prénom et nom des coupables. Immédiatement, cette dernière téléphona à l’école et voulu parler au directeur. Après une longue discussion avec celui-ci elle coupa net et regarda son fils qui était assis sur le canapé.

-Tu changes d’école. Hors de question que tu restes dans un établissement pareil !

Les yeux du petit garçon s’illuminèrent, il allait enfin pouvoir quitter cet enfer.


Les années collèges et lycées changèrent l’adolescent du tout au tout. Celui-ci était devenu plus sociable et surtout très protecteur envers ses cadets. Sa reconstruction psychologique lui avait pris du temps. En effet, pendant presque deux ans le petit garçon était allé voir régulièrement un psychologue et maintenant il se confiait beaucoup plus à sa famille et ses amis. Ses parents, danseurs professionnels sur glace, étaient heureux de le voir s’épanouir dans cette discipline. Avec les années et voyant leurs deux autres enfants se lancer également dans ce domaine, ils prirent la décision de devenir coach de leur aîné.

Mais le patinage n’était pas sa seule activité, loin de là. En effet, Jean-Jacques était un grand amateur de rock et c’est avec des amis qu’il monta un petit groupe. Depuis le départ, son rôle se résume à celui de chanteur. Il en est assez fier et cela lui fait gagner d’avantage de confiance en lui.

Le jour de ses dix-sept ans, il rencontra pour la première fois une fille lors de l’anniversaire d’un ami. Quelques semaines plus tard, après plusieurs  rendez-vous et des milliers de textos envoyés, celle-ci devint sa petite-amie. Leur amour était fusionnel et l’adolescent était aux anges. Seulement voilà, il n’avait pas prévu que les sentiments ne seraient pas infinis. Le jeune homme commençait à ressentir de moins en moins d’attachement, à regarder de plus en plus les hommes. En somme, il était totalement perdu dans son orientation sexuelle. Pourquoi regardait-il ces autres patineurs de talent de cette manière ? Le canadien ne saurait le dire.
Deux jours après ses 19 ans, il mit fin à sa relation détruisant par ailleurs la jeune femme. « Je ne peux pas me forcer à t’aimer et donc de te faire du mal … », c’était les seuls mots qu’il était parvenu à dire la tête baissée. Pitoyable.


Quelques mois s’étaient écoulés depuis sa rupture. Le patineur professionnel avait enfin tourné la page et vivait toujours une vie bien débordante. Les entraînements s’enchaînaient les uns après les autres, le groupe de rock évoluait, les médailles s’accumulaient ...